Urgence humanitaire à Conakry après de violentes inondations
Inondations en Guinée : 15 morts et 3 disparus à Conakry après de fortes pluies
Conakry, 1er août 2025 – Quinze personnes ont perdu la vie et trois autres sont portées disparues à la suite de violentes inondations qui ont frappé la capitale guinéenne dans la nuit du 31 juillet. Ce nouveau bilan, publié vendredi par l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH), met en évidence la gravité de la situation causée par des précipitations exceptionnelles atteignant 70,8 mm en quelques heures.
Les quartiers de Matoto, Tombolia, Lambanyi, Sonfonia et Ratoma figurent parmi les plus touchés, selon l’ANGUCH. Des crues soudaines ont entraîné des glissements de terrain, l’effondrement de maisons et l’envahissement de quartiers entiers. « Plusieurs familles ont été surprises durant leur sommeil par les eaux », indique l’agence, qui a déployé des équipes de secours pour rechercher les disparus et évaluer les dégâts.
Depuis le début de la saison des pluies, fin juin, au moins 30 personnes ont trouvé la mort dans des inondations à Conakry et ses environs, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. À ce jour, plus de 4 000 personnes ont été affectées par les intempéries, et 713 ménages recensés comme sinistrés.
Face à cette urgence, le Premier ministre Amadou Oury Bah a convoqué une réunion de crise. Le gouvernement a pointé du doigt les constructions anarchiques et le non-respect des normes d’urbanisme comme facteurs aggravants. Des abris temporaires sont en cours d’installation pour héberger les déplacés.
Les services météorologiques alertent sur la poursuite des fortes précipitations dans les jours à venir, ce qui fait craindre une aggravation de la situation. Les autorités appellent la population à faire preuve d’une vigilance maximale et à suivre attentivement les bulletins météo.
Cette catastrophe met une fois de plus en lumière les failles structurelles dans la planification urbaine à Conakry et dans d’autres villes guinéennes. Une réponse à la fois d’urgence et structurelle semble désormais indispensable pour limiter les conséquences humaines et matérielles de ces événements extrêmes.